brodeur/euse
Le brodeur ajoute des éléments de décoration à la surface d'un tissu afin de l'enrichir et de le mettre en valeur. Perpétuant des savoir-faire traditionnels, il est artisan d'art ou travaille pour l'industrie textile sur des machines plus complexes.
Artisan ou industriel
Le brodeur crée des motifs à plat ou en relief à l'aide de fils (de coton, soie, laine, lin...) sur des textiles variés. Le brodeur main réalise des broderies à la main ou au crochet. Le brodeur machine travaille sur une machine à broder ou un métier industriel. Au service d'un grand couturier, il peut broder des fils d'or ou d'argent, des paillettes, des perles, des pierreries, des plumes...
Du dessin à la broderie
Le brodeur peut imaginer des motifs, seul, avec un styliste ou un directeur artistique, et selon les attentes d'un client. Le dessin est transféré sur le tissu à l'aide d'un poncif (feuille de calque comportant le tracé du dessin piqué de multiples trous, sur lesquels on passe une ponce pour reproduire le dessin en pointillé). Le tissu est enfin tendu sur un métier à broder et le travail peut commencer.
Divers points
Plusieurs techniques existent : la broderie à l'aiguille (la plus employée), la broderie de Lunéville (qui s'exécute avec un crochet), la broderie au ruban ou encore la broderie à la machine Cornely. Le brodeur utilise différents points : de croix, noué, plat... qui lui permettent d'obtenir différents effets. Certaines créations uniques pour la haute couture ou le spectacle, notamment, nécessitent des dizaines d'heures.
Dextérité et sens artistique
La broderie main est un travail de haute précision. Elle requiert une vue parfaite, de la dextérité et le goût du perfectionnisme. La broderie mécanique demande également un grand savoir-faire, même si ce sont les machines qui font les points. Rigueur, habileté et sens de l'esthétique sont donc des qualités indispensables. De la créativité est également nécessaire quand il s'agit de dessiner de nouveaux motifs.
Patience
La broderie demande du temps, surtout quand on se met au service de la haute couture. Pour chaque collection, un atelier de renommée internationale peut présenter entre 250 et 300 échantillons. Un échantillon peut compter jusqu'à 100 000 points et représenter à lui seul 40 à 60 heures de travail, même si les délais ont tendance à fortement se réduire.
Une grande adaptabilité
La diversité des matériaux et des techniques utilisés oblige le brodeur à se remettre sans cesse en question. Il a dû, par exemple, se familiariser avec la programmation informatique des machines à broder. Le désir d'apprendre toujours plus est donc indispensable au brodeur ! Il connaît également les caractéristiques des différents tissus et matières textiles. Le métier demande enfin de suivre de près les tendances de la mode et de s'adapter aux goûts de la clientèle.
Salaire
Salaire du débutant
À partir du Smic.
Intégrer le marché du travail
De multiples applications
Haute couture, robes de mariée, lingerie, uniformes, prêt-à-porter, linge de maison, tenues de scène, tissus d'ameublement : du plus grand luxe jusque dans notre univers quotidien, les broderies sont très largement utilisées. On recense en France 330 entreprises artisanales faisant travailler près de 2 000 salariés.
Surtout dans le Nord
Les ateliers de broderies mécaniques et leurs sous-traitants sont concentrés à 90 % en régions Nord Pas-de-Calais et Picardie. La grand savoir-faire des artisans est reconnu pour le haut de gamme, tandis que la broderie mécanique a ouvert de nouveaux champs d'application, notamment dans le linge de maison, la broderie personnalisée pour les particuliers, etc. Certains ateliers mise sur la technicité et travaillent pour le secteur médical, l'aérospatial ou encore l'automobile.
Peu de recrutements
Les ateliers n'embauchent qu'en fonction des commandes, au compte-gouttes. Le métier requiert cependant du savoir-faire et, dans l'industrie, un temps d'apprentissage sur chaque machine est nécessaire. Les jeunes formés et motivés ont donc leur chance. Un brodeur talentueux peut envisager de s'installer à son compte après plusieurs années d'expérience, ou choisir de travailler à domicile pour des ateliers parisiens, par exemple.
CHÌ LIVEDDU DI FURMAZIONI
Quel niveau de formation
Le CAP offre une base de départ, mais il est conseillé de poursuivre jusqu'au niveau BMA (brevet des métiers d'art) pour travailler dans le haut de gamme. Le DN Made forment, quant à lui, davantage à la création de motifs qu'aux techniques de broderie. Des formations organisées en collaboration avec les entreprises régionales sont également accessibles, pour une embauche ciblée.
Après la 3e
CAP arts de la broderie
Niveau bac
BMA broderie
Niveau bac + 3
DN Made mentions mode ; matériaux
I FURMAZIONI IN CORSICA
Les formations en corse
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